jeudi 3 novembre 2011

"Mais... qu'est-ce que tu aimes dans l'équitation?"

"C'est vrai, après tout, tu t'assieds sur un cheval et puis tu te promènes"


Ah bon?


Laissez moi vous dire ce que c'est, l'équitation.

Personnellement, je ne sais pas ce qui m'a donné envie de monter à cheval, sans doute le désir d'être plus grande, de m'assoir sur une grosse bête, gentille et docile, puisqu'à vrai dire, j'avais cinq ans quand mes parents ont enfin cédé à mes supplications piaillantes de fillette, bref, septembre 1999, je me suis retrouvée sur un vieux poney rodé au métier, Eclipse, et son propriétaire à dit à mes parents "elle, vous l'en déscendrez plus, elle l'a dans la peau". Ensuite c'est vrai, dans les premières années, le début, l'apprentissage, l'équitation n'est pas un sport, mais à ce stade, peut-on même appeler ça de l'équitation? Dans ces moments là, c'est vrai, le cheval comprend mieux que nous ce qu'on est censé faire, on est assis, bêtement, on croit qu'on maitrise, qu'on gère, on rebondit comme des sacs dans la selle, et on sourit, béat, d'aller vite, d'être haut, d'être fier. Puis petit à petit, vous apprenez.

Je crois qu'on arrive jamais au bout de l'apprentissage, l'espace entre vous et le cheval peut toujours diminuer. A partir de quand est-on cavalier? A partir de quand ressemble-t-on à un centaure? L'équitation, c'est de la danse, le partenaire ne parle pas, du moins, pas avec des mots, il ronfle, bouillonne, tend tous ses muscles pour votre cause, la danse est rythmée, faite de puissance et de légerté, dextérité et précision. L'équitation apprend à voler.

Il y a quelques instants parfaits, comme des évidences, des moments centaures, chacun de ses pas est un des vôtres, chaque mouvement qu'il fait, vous le sentez, chacun de vos désirs, il l'éxécute, quand lui avez-vous demandé? l'avez-vous seulement fait? Vous songez, il agit, il ressent, vous comprenez, comme un seul corps, comme une seule entité, comme un centaure. L'équitation, c'est la réunion d'un rêve de gosse avec la magie de la réussite, et l'envoutement de la rencontre. L'équitation, c'est un petit univers.

dimanche 25 septembre 2011

"I konw the sun's set to rise"

"When she was just a girl, she expected de world. But it flew away from her reach, so she ran away in her sleep, and dreamed of a paradise, paradise, every time she closed her eyes.


Life goes on, gets so heavy, the wheel breaks the butterfly, every tear a waterfall. In the night, the stormy night, she closed her eyes. In the night, the stormy night, away she'd fly.


So lying underneath the stormy skies, she'd say : I know the sun's set to rise"


Coldplay


Ils ont toujours raison, ceux-là.

Il y a une semaine, j'avais 16 ans pour encore un jour. Pourtant, cet été, je crois que j'ai vécu suffisamment pour au moins vingt ans de ma vie. J'ai grandi, et pourtant, j'ai perdu en maturité, je crois. Ceci est un mea culpa, mêlé à un petit journal de déprime.

Cet été, je ne l'oublierai jamais, il était trop rempli pour ça, en fait, cet été, j'ai enfin été adolescente, enfin, je parle de l'adolescende d'après crise, celle ou on s'amuse plutôt que de rester introverti, tout replié sur soi-même. Sauf que ces derniers jours, j'ai découvert que ce côté sombre de l'adolescence pouvait revenir. Enfin, pas dans le sens ou je me suis toute recroquevillée, non non, dans le sens ou j'ai eu un petit coup de blues. Je crois que c'est que l'été m'a manqué, d'un coup, il a plu, j'ai écouté take a bow avec une amie pas en super forme non plus, on a parlé, on a vu notre amie commune pleurer, on a eu envie de pleurer, surtout qu'elle s'en allait ce soir pour huit mois à des kilomètres et des kilomètres de nous, alors, quand ça va pas, j'ai déjà remarqué qu'on était très doué pour trouver d'autres choses qui n'allaient pas, comme pour alourdir notre charge déjà trop lourde, peut-être histoire qu'on s'effondre pour de bon, qu'on ait plus à essayer d'avancer, juste attendre d'être capable de se relever. Alors, j'ai fait l'inventaire des pauvres choses de ma vie, je me suis rendue compte des espoirs idiots que j'avais, qui finiraient/finiront par me briser, j'ai réalisé que je n'étais qu'une stupide adolescente, point-barre. Le lendemain, la journée n'a pas vraiment été meilleure, juste monotone, et au soir, j'ai vu pour la dernière fois mon amie, cette amie qui a l'heure actuelle, est en train de décoller pour Malte, alors du coup, ça m'a replombé le moral, beaucoup. Le vendredi, je suis sortie avec des amies, j'ai bu. Mais c'était une chouette sortie, l'alcool me détendait, il me rendait mieux, j'étais juste comme il le fallait. Puis, il m'a fait pleurer. Sms avec un ami, ou plus que ça, je l'espèrais, sans pour autant attendre quelque chose. Bref, confusion, et j'ai pleuré, beaucoup, je lui ai repproché des choses, il m'en a repproché d'autres. C'était plutôt constructif en fait, cette nuit de pleurs. Le lendemain, hier donc, je suis trainée comme une vieille loque, manque de sommeil et légère gueule de bois, plus déprime, mauvais mariage. Au soir je suis de nouveau sortie, et je me suis rendue compte de mon identité futile d'adolescente, encore une fois. Je n'ai pas bu, j'ai dansé, j'ai étonné ce que je crois pouvoir de nouveau appeler un ami, j'ai rencontré ce que j'espère pouvoir beaucoup mieux connaitre, j'ai embrassé un parfait inconnu. Avec devant moi, dans le dos de cet inconnu, deux amies qui me faisaient rire en me faisant de grands signes en disant "allez! alleeeeez!" J'ai regardé une amie essayer de vomir, rouler une pelle à un poteau électrique, soulever son t-shirt, bref, être complètement pleine, j'ai crains la nuit et les méchants monsieurs mal intentionnés, alors que j'avançais toute seule dans une rue sombre et bien trop longue, pour rentrer chez moi, où j'ai encore pleuré, un peu, puis j'ai dormi. Ce matin, je me suis réveillée en me souvenant que c'était le jour J, le grand départ de mon amie. Toute la journée, j'ai lutté avec moi même pour résister à la tentation d'envoyer un message à celui qui m'avait initialement fait pleurer, lui qui le premier jour de mon blues me réconfortait, je voudrais lui parler. Mais je voudrais le faire un peu tout le temps, jusqu'à dans longtemps, alors je sais que le mieux, c'est de rester loin de lui un instant, pour rester proche de lui pour toujours, et j'ai ajouté sur facebook celui que je voudrais bien mieux connaître, que j'ai rencontré hier soir. L'adolescence, vous disais-je. Tout est trop confus, instable, trop ambigü pour qu'on le saisisse, tout est trop compliqué. ------Ce soir, je ne pleurrai pas

vendredi 17 juin 2011

Le Pays Jaune (extrait 1)

L’enfance a un goût particulier. L’enfance est faite de sons. L’enfance a une odeur. L’enfance est une couleur. Jaune. Pour moi, Jaune.
Fermez les yeux. Essayez de vous souvenir. De quelle couleur était votre enfance ? Fermez les yeux. Fermez les yeux. Laissez-vous tomber dans l’abîme profond qui vous colle au sol, laissez la force de la terre vous envahir. Détendez-vous. Rappelez-vous.
Le ventre. Doucement. Il monte, il descend. Doucement. Vous sentez ? L’enfance arrive. Elle revient. Laissez-la venir.
Rappelez-vous, le premier souvenir qui vous revient, de quelle couleur est-il ?
C’est dimanche chez moi. On ouvre le volet. Le soleil jailli. Jaune. La poussière danse dans les rayons que fait apparaître et disparaître le saule aux feuilles encore tendres. C’était la nuit, et soudain, le Jaune est là. Derrière la vitre, pleines de gouttelettes, il y a des roses, roses rouges et douces, comme le cœur.
C’est un autre jour. Le Petit Prince voyage dans la maison. Dans les mains de ma sœur. « Qu’est-ce que c’est sur le dessin ? » « Un chapeau ». Non, pas un chapeau, un éléphant dans un cobra. Le Jaune est là, encore. Toujours. Il auréole la scène, réchauffe les doigts, nourrit les âmes.
C’est un autre jour, celui de mon anniversaire. Quel âge ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Mais je n’oublie pas le Jaune, il observe mon cumulet sur la couverture bleue, posée dans l’herbe verte, j’y atterris lourdement, dans ma robe blanche et rose. Sous un soleil éclatant. Tellement Jaune…

L’histoire qui va suivre nécessite qu’on pense à certaines choses, qu’on en oublie d’autres. Oubliez donc les soucis, ce sont eux qui définissent l’âge adulte. Et ces mots vous emmèneront au Pays Jaune et le Pays Jaune n’est pas un pays d’adulte.
Mais où est-ce ?
Comment ? Vous ne le savez plus ? C’est là-bas, tout au fond, au fond de vous. Oh, ne cherchez pas un endroit jaune. Ce n’est qu’un nom que je lui donne. Peut-être est-il bleu chez vous.

Le Pays Jaune.

Cette histoire ne commence pas par « il était une fois » parce que toutes les histoires pour que les enfants deviennent grands commencent ainsi, alors que cette histoire est une histoire que les grands redeviennent enfants. Cette histoire commence ainsi :
Fragile douleur du désespoir, qui longtemps nous ronge, va-t-en, je t’en prie, va-t-en. Comme tout était simple avant. Mais maintenant, personne ne sait qui il est. « Il », c’est un petit garçon. Ou du moins l’était-il. Maintenant qui est-il ? Il n’est pas grand et pourtant plus petit, il n’a pas de barbe mais sa peau n’est plus lisse, il n’est plus insouciant et pourtant pas encore conscient…
Lui, je ne peux pas lui dire de fermer les yeux comme à vous, parce que je ne suis pas là. Il ne sait pas de quelle couleur était son enfance, il n’essaye pas de savoir, il veut savoir quel sera son avenir. Le passé lui importe peu. Pourtant, le passé est d’or. D’or jaune, bien entendu. Il ne connait pas ses origines et a oublié ses sources. Trop vite les rivières se jettent à la mer, mais l’eau était douce, avant, et elle a connu un long périple.
Ce que l’on oublie toujours, c’est que l’eau de la source a connu celle de la mer. Elle en est née. Lui aussi l’a oublié. Il avance sur son bateau, pour le moment, il risque à chaque méandre de se prendre les rochers. Il lui est arrivé de foncer dedans. Alors, il a réparé son navire, cela à mis du temps, c’est vrai, mais il est reparti. Parfois, il a eu plus de chance et alors, on a halé son rafiot jusqu’au de là des rochers acérés, là où la rivière se calmait. La route fut plus longue, mais elle eut de bons avals.
Certains font la même route que lui sur d’autres rivières, ils sont fiers sur le pont, au bout de la proue. Ne t’en fais pas. Eux aussi couleront un jour. Et les jolies filles qui se prélassent sur le mat en descendront. Non tu ne resteras pas toujours au fond de cette cale. Un jour, tu te dresseras, terrible, tu hurleras les ordres, et ton bateau repartira enfin.
Vous savez ce qu’il se demande ? Il veut savoir où aller. Personne ne lui a jamais dit. « Là-bas » ou « tu verras quand tu y seras ». Et si on n’y arrive jamais ?
Et tout bas : « Et si on ne voulait pas y aller ? »

lundi 13 juin 2011

Le principe du blog, à partir de maintenant.

Quand je voudrais mettre des états d'âme, je mettrai... des états d'âme.
Le reste du temps, je mettrai des extraits.
De quoi?
De ce que j'écris, pardi!
Oui, parce que écrire, j'aime ça.
Donc...

dimanche 12 juin 2011

Réinvestissement de ce blog. presque immédiat.


Le but premier de ce blog, c'était d'étaler mes états d'âmes. Un blog quoi, un vrai de vrai, comme quand tout le monde faisait ça, en mieux, et en moi. Ensuite ça a dérivé. Dans mon esprit du moins, parce que sur papier, ou non, sur pixel, rien n'a bougé. Maintenant, je remue le navire depuis trop longtemps ancré. Je sors du port, mes invisibles amis, qui m'aime me suive! Ah, oui forcément, un blog discret-secret, ça n'attire pas grand monde. En somme, je suis mal-aimée. Ou inconnue. Bref, le temps de retaper le pont, et je m'arriverai dans une nouvelle ville, j'abaisserai le pont-levis - ah non, ça, c'est pour les châteaux - donc, euh, je glisserai la pacerelle, et montera qui voudra, pour m'accompagner jusqu'aux confins de l'horizon. Ou jusqu'à ce que vous en ayez marre. Sur ce, je m'en vais délivrer les voiles.

samedi 18 septembre 2010

je ne sais toujours pas pourquoi je continue à écrire ici, vu que si c'est pour écrire à personne, autant le faire sur feuille et officiellement juste pour soi...
Enfin bref.


Voilà, demain ça fera un an que j'ai mon cheval. Et demain, ce sera mon anniversaire aussi.
Qu'est-ce qui a changé en un an? Premièrement, moi, je dirais... C'est facile de dire ça, on change tout le temps. Mais déjà juste physiquement: j'ai pris cette année ce qui doit être mes derniers centimètres, j'ai les joues plus creuses, j'ai enfin après maints monts et maintes vallées trouvé un poids stable et qui me parait bien, je ne suis plus la petite fille avec sa mèche en bataille devant les yeux, plus la pré-ado avec une mèche bien rangée devant les yeux, et puis je crois que j'ai aussi changé dans mon caractère. Disons que je m'énerve parfois pour un rien, enfin non, pas pour rien, il y a toujours l'une ou l'autre chose, toujours les mêmes, qui m'agace tellement qu'elle me rend agressive, mais sinon, pour le reste du temps je suis plus calme, je crois, pas renfermée comme j'ai pu l'être, pas de mauvais poil comme je l'ai aussi été, non, juste calme, tout naturellement. Et pour mon cheval alors? Hé bien là aussi tout a changé, le cheval un peu fou-fou (très même), le distrait, celui qui s'ennuyait vite, celui qui m'embarquait devant les barres, celui avec qui je n'osais pas aller en balade, où est-il aujourd'hui? Versaille (c'est son nom, je le rappelle) est toujours le même, mais lui aussi a un peu mûri je crois, où alors je le connais mieux. On a évolué à deux, et voilà, on verra demain si les efforts payent.

jeudi 2 septembre 2010

En fait, je me suis rendue compte d'un truc:
Ce blog ne ressemble pas du tout à ce qu'il devrait être et à ce que je voudrais qu'il soit.
Oui parce que la, ça fait truffe. Alors je sais pas. Soit je rase tout et je reconstruit dessus, soit je fait comme si de rien n'était, soit je construit à côté.
Je pense que la troisième solution est la bonne, parce que ce blog à beau être une truffe, j'l'aime bien quand même.
DEMENAGEMENT LES GENS (qui ne sont pas là)