vendredi 28 mai 2010

Il y a des moments où tout va bien. Des moments de bonheur véritable, où en fait, on connait tous nos soucis, mais on s'en balance complètement. J'étais bien, tout à l'heure. Dans une bulle, malgré le bruit des gens et leurs mouvements brusques. Il faisait bon, frais, avec un soleil de soirée teintant le ciel d'orange et de jaune, le bleu qui restait était pâle et il y avait ces nuages, très fins, très hauts. Vous savez, ceux qui ressemble à... à une soupoudrée de farine ou un morceau de barbe à papa qu'on retire de l'ensemble, avec des petits filaments... Ils parraissent si léger...
Soit.
Je montais Versaille, j'étais au galop rassemblé, je me battait avec lui pour le ralentir, puis je me suis dit 'laisse-le aller, il en a envie' donc j'ai ouvert les doigts sur mes rênes et Versaille a allongé son galop d'un manière fantastique, c'était juste dans la montée, j'aime ces moments là, quand la nature est belle et qu'un cheval vous offre un peu de sa grâce...
"On ne rennonce jamais aux chevaux, ça fait 10 000 ans que les humains tentent de dresser les chevaux et chaque humain recommence le même travail avec chaque cheval, la même aventure, difficile et périlleuse, 10 000 ans qu'on tombe, 10 000 ans qu'on se relève, qu'on invente les voitures, qu'on invente les avions, et pourtant on continue de monter à cheval. On refait toujours la même chose, avec chaque cheval. Chaque jour, on refait ses gammes inlassablement. Il n'y a rien de plus routinier... et pourtant on ne s'ennuie jamais, parce que l'ennui vient quand on ne se regarde plus. Et on ne peut pas ne pas regarder un cheval. Regardez l'autre, regardez-le vraiment et jamais, jamais vous ne vous ennuierez. C'est ça, le sentiment équestre, et ce n'est rien d'autre que... de l'amour." - Danse avec lui




dimanche 16 mai 2010

Chaque nuit avant le 3ème dimanche de mai, je dormais avec ma soeur après avoir marcher dans la nuit, en tenant un flambeau, enfin, pas depuis des années. C'était comme ça avant.
Chaque 3ème dimanche de mai, je mangeais la même chose. A savoir un poulet rôti, des petits pois et des croquettes. Enfin, pas cette année, et pas non plus de la même façon ces dernières années, depuis que ma grand-mère est morte, tout a changé.
Chaque samedi précédant le 3ème dimanche de mai, je sentais mon coeur se gonfler en entendant les tambours tandis que le soleil entamait sa descente sur la ville, pas cette année, again.
Chaque 3ème dimanche de mai, je voyais ma mère défiler parmis tant d'autres, à pied, à cheval. Ma marraine marchait aussi, de même que son mari, mon cousin, ma cousine, mon autre cousine, son fils, son mari, ... Cette année, je n'ai pas été à Thuin voir la saint-Roch, cette année, je n'ai pas vu tout ça, ni le samedi, ni le dimanche. C'est une première assez étrange. Pas vraiment agréable. Pas désagréable pour autant, j'ai juste l'impression que nous ne sommes pas le 3ème dimanche de mai et que ce jour, cette année, n'existera pas. Je me demande si il y a 16 ans ma mère marchait, enceinte de 5 mois de moi. Ts, quoi qu'il en soit, j'ai toujours vu la saint-Roch, j'ai toujours eu peur des tirs de tromblons, j'ai toujours admiré les chevaux et leurs cavaliers - surtout ceux qui montait à une main - j'ai toujours souri en voyant arriver ma marraine et ma mère venir "se recharger en boisson", des petits jus ou de l'alcool. Oui, tout ça me manquera, jusqu'à l'année prochaine.

mercredi 12 mai 2010

Je ne sais pas pourquoi je continue à écrire ici. Après tout, c'est écrire pour personne, vu qu'apparamment, personne ne vient. Mais à vrai dire, je m'en fous totalement. J'écris plus pour moi que pour les autres. En fait, j'écris pour moi, point. Ca m'éclate d'écrire toute seule comme ça m'éclaterais de parler dans une pièce vide. Je suis une oratrice solitaire et sans public. Le solitaire est là juste pour donner une certaine contenance, histoire de dire que c'est moi qui veut être seule, et non pas que c'est le public qui ne veut pas de moi. Moui, je suis comme ça dans la vie aussi, pas seulement en tant qu'oratrice sans public, je préfère dire que c'est moi qui ne veut pas de copain, pas trop d'amis, en réalité, je... Je ne sais pas où est la réalité, j'aime à croire que j'ai raison. Mais je doute avoir raison, pas pour tout du moins. Je pense que je suis plutôt quelqu'un de changeant, un électron libre qui chercher désespérément à se rattacher à un groupe, peut-être pour faire un octet, comme en chimie. Le problème, c'est que pour faire un octet, il faut s'attacher à 7 autres électrons, et sur les 7, souvent, je n'en apprécie que 4. Et les 3 autres, je les saque pas. Mais alors là pas du tout. Ou bien alors, et c'est dans cette situation que je suis pour le moment, l'octet est composé de 8 électrons qui s'entendent bien, sauf que, TAC, tout d'un coup, l'un deux change légèrement, il change de couche par exemple. Et si les 6 autres électrons s'adaptent, il en reste un, un seul qui ne supporte plus le premier électron à cause de ce changement, et, évidemment, ce solitaire électron, c'est moi.
Je me rends compte aussi que si je trouve que ce premier électron a tant changé, c'est sans doute parce que j'ai changé aussi, à force de changer de groupe tout le temps. Une amie me décrit comme 'fantôme', je suis avec elle, elle se retourne, se reretourne et soudain, j'ai disparu, je ne suis plus là où j'étais deux secondes auparavant, elle a parfois le temps de me voir me fondre dans la masse d'un autre groupe d'amis, et zou, tout recommence. Je flotte de groupe en groupe, cherchant celui qui conviendra.
Mon dieu, que tout cela fait poétique. Revenons à un peu de terre à terre:
Il fait plus que moche, le ciel est gris, il pleut, on est en mai bordel! Dans un mois il doit faire plein soleil, j'ai l'impression d'être en novembre! et une pub à la radio répète joyeusement 'en mai, fais ce qu'il te plait.' avec des oiseaux qui gasouillent derrière. Les oiseaux ne gasouillent pas, ils cherchent des endroits chauds, parce qu'il drache et que la température varie entre 5 et 9 dergrés. Je vais mourir, je veux du soleil. 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.' 'en mai, fais ce qu'il te plait.'

dimanche 9 mai 2010

Une déception, une de plus. Je ne suis pas au bout de mes peines. Pas non plus au bout de mes colères ou des mes peurs. Non, Versaille me réserve encore un bon nombre de ces choses, je le sais. Viendra un moment où tout ira mieux. J'espère. Pourtant, la déception n'est toujours que momentanée. Elle passe vite, elle vient, je pleurs, je baisse les bras plus bas que tout et si j'étais Atlas, on serait tous mort depuis longtemps. Mais j'ose relevez ces idiots de bras qui se baissent automatiquement maintenant. Et tout me parait mieux, tout redevient possible. Sans doute aurais-je une nouvelle déception après cet espoir volatile, mais je préfère ne pas penser à ce que l'avenir pourrait faire. D'ailleurs, j'ai plutôt peur de l'avenir. C'est trop inconnu pour quelqu'un comme moi qui se sent obligé de toujours tout savoir et qui répond "je sais" à chaque fois qu'on lui dit quelque chose qu'il ignore. Et puis, je suis légèrement pessimiste sur les bords, je n'imagine pas que demain peut m'amener une surprise agréable, j'imagine plus facilement le jour où je serai vieille et toute frippée, si j'arrive à ce jour-là. En fait, je suis vraiment entre tout. Je suis presque pessimiste, presque claustrophobe, presque somnanbule, j'ai presque le mal de mer, presque le vertige, ... Je ne suis et n'ai rien totalement. Je ne suis pas tellement douée pour le dessin, je me débrouille, pas non plus pour la cuisine, mais c'est mangeable, je ne chante pas bien, mais pas mal non plus, je sais danser, pas à merveille... Bref, je suis une à moitié.
(Whou, je suis passée de la déception à ce que je suis incapable de faire correctement... Quoi que ça se rejoint en fait)
Un truc que je suis totalement incapble de faire, même pas un peu, c'est controler mon stress. Vaut mieux m'éviter certains jours, comme pendant les concours, les examens...
A propos d'examen, vous trouvez normal vous que sur une quarantaine d'élèves, seul 7 aient plus de 50% à leur examen et que moi j'aie... 95?
C'est flippant.
Remarquez, j'ai peur de pas mal de chose, de vieillir, de mourir, de mourir vieille, de rater, de ne pas être au courant, d'être un sujet de railleries, de ne pas comprendre, de me retrouver seule encore une fois, d'être sur un pont suspendu, d'avoir peur, de stresser, de devenir vieille fille, d'avoir une relation, de choisir, de choisir une voie professionnelle, d'être pauvre, que mon cheval meurt, qu'il soit blessé, de réaliser, de ... de tellement de choses.
Je pense que c'est tout pour aujourd'hui.