mercredi 30 juin 2010

"Cette petite âme blanche, elle sera née deux fois; la première entre vos hanches, la seconde entre nos bras"

Voilà ce qui m'a traversé l'esprit avant-hier après-midi, quand j'avais posé sur mes genoux la tête brulante d'un cheval mal en point, pour ne pas dire mourant... Il faut que je le raconte (même si personne ne le lit (et personne ne lira étant donné que personne ne vient), il faut quand même que je case ça quelque part). Donc voilà: journée de stage au manège, on termine les boxes (qu'on a pas su faire au matin) dans la chaleur bouillante du début d'après-midi. Tout à commencer par un bruit; le cheval (poney en réalité) lâché dans la piste le temps qu'on nettoye son box tape dans la porte comme un malade, on le rentre, il se jette par terre dans son box, se roule, se coince le long du mur, se débat, transpire à tel point qu'il est littéralement trempé, parvient après mains efforts à se relever, chote dans les murs, vers nous, se laisse de nouveau tombé, se tord dans tous les sens, alors hop, véto. On appelle un premier, il ne sait pas venir "tant pis, on prendra quelqu'un d'autre", ma monitrice raccroche sur ces mots, téléphone à un autre vétérinaire, il vient tout de suite, elle appelle les propriétaires "venez, mais ne prenez pas Tristan", Tristan le petit garçon à qui appartient ce poney. Entre temps, on a décidé de le sortir du box et de le faire marcher pour éviter qu'il ne se fasse une torsion d'intestin en se roulant de la sorte (si c'était le cas, c'était disons... 10% de survie? oui, quelque chose comme ça, c'est à dire rien du tout...) mais pour le faire marcher, il faut un licol, mais impossible de l'approcher. Cependant, à certains moments, il se fige, reste étalé de tout son long, peine à respirer, il est brulant et crève de chaud, on le rince avec des éponges, on l'asperge légerment d'eau, il se calme un peu... et pas pour longtemps, deux secondes plus tard, il est soit debout et nous, de notre côté on essaye qu'il ne nous frappe pas, il est comme fou, soit de nouveau à se rouler par terre, se débattre... Il se refige ensuite, on essaye de lui mettre un licol, raté, on réessaye, raté, encore, raté, encore, raté, encore, et j'y suis presque, j'y suis presque et tout d'un coup il envoit un grand coup de tête qui ejecte le licol de l'autre côté du box. On court en chercher un autre, et on réessaye, raté, encore, raté, encore, oui! j'ai réussi, mais bon, le licol est trop grand et il manque de tomber à chaque fois que le poney se roule, il se relève, on le prend vite et on le force à marcher, à peine arriver en piste, il se laisse de nouveau tomber, on le relève, il marche un peu puis de nouveau tombe, se couche de tout son long. Il est si mouillé de sueur et il s'est tant roulé qu'il est entièrement couvert de sable boueux, je profite d'un moment où il ne se débat pas pour m'approcher de lui et changer son licol. Je m'accroupis dans le sable et soulève doucement sa tête, la pose sur mes genoux, il ne réagit même pas, il souffle et souffre, et on ne peut rien y faire, ses yeux sont vitreux et il est plus que brulant. "cette petite âme blanche, elle sera née deux fois..." oui, c'est tout ce qui m'est venu à l'esprit.
On a dû vite l'emmener en clinique, ce que lui avait donné le vétérinaire n'agissant pas, 1/3 de survivre... Je ne vous dit pas toutes les peines qu'on a eues en attendant le vétérinaire et les prorpiétaires, puis le transport pour l'emmener en clinique, il ne fallait pas qu'il se roule encore, on le faisait marcher, durement, quand il se couchait, tous les moyens étaient bons pour qu'il se relève, et tout le monde était là, chacun faisait ce qu'il pouvait, et enfin, le camion est arrivé et se fut la fin de nos peines, quand ils sont rentrés de la clinique, ils nous ont dit qu'ils auraient des nouvelles à 6 heures, donc dans une demie-heure, pour savoir si cela valait la peine de continuer l'opération on non. Je suis ensuite assez vite rentrée chez moi, et j'attendais 18h avec inquiétude, il était environ 18h30 quand tout d'un coup, la nouvelle s'est propagée partout. Le poney était en vie et tout allait bien mieux...
La vie n'est rien en fait, elle ne dépend pas de grand chose, tout ne tient qu'à un fil, vaut mieux donc qu'il soit solide. C'est aussi pour ça qu'on a les amis.
Song : Francis Cabrel - La robe & l'échelle

lundi 28 juin 2010

Ri-di-cule!

Et voilà, je suis enfin officiellement en vacances (bien que je sois officieusement en vacances depuis une semaine) parce que j'ai reçu mon bulletin. A ma brillante série de TB s'ajoute un petit B+ comme appréciation globale de l'année. Et je me sens nulle. Et je me trouve ridicule de pleurer, d'être déçue, de m'en vouloir et d'en vouloir à tout le monde alors que j'ai très bien réussi mon année, enfin, non, pas 'très bien' mais 'bien et un peu plus' et c'est là tout le problème. On m'a bourré dans la tête depuis des années que je suis capable de toujours faire le meilleur à l'école, du coup, j'ai plus ou moins été obligée de le faire, ce meilleur, et moi-même je voulais l'obtenir, sauf que ma volonté n'est pas spécialement super-puissante... Mais j'ai quand même travaillé cette année, je me suis dit que cette fois-ci, je m'en tirerai pas juste en lisant mes cours une fois avant les examens et tout le monde m'a dit que j'avais bien fait de bosser, pour une fois, mais à voir ce bulletin, je remarque que c'est pas les cours ou j'ai le plus bossé qui me rapportent les meilleures cotes, non non, j'ai les meilleurs points là où j'aime la matière vue, là où la branche me plait, alors, je me dis que finalement, j'ai peut-être bossé pour rien. Je crois que ma tête, quand j'ai vu ce 'B+' dans mon bulletin, devait être horrible et terrifiée, j'aurais vraiment voulu avoir TB... Et j'ai failli l'avoir, à quelques centièmes de pour cents je l'avais. Et je m'en veux. Et je m'en veux de m'en vouloir car après tout, j'ai réussi merde! J'ai même réussi bien mieux que la plupart! Mais j'arrive pas à voir ce côté là des choses, moi, tout ce que je vois, c'est que j'ai B+ et qu'on me demandait mieux. Ridicule vous dis-je...

lundi 14 juin 2010

On va tous mourir! On va tous mourir! ... nan mais, là on est mort hein

Trucidés, tous, à cause de math. Imaginez, sur les deux examens de math qu'on a eut cette année, dans ma classe seuls 4 élèves ont réussi (j'étais dedans, je suis un peu matheuse sur les bords) et sur les 40 élèves ayant eut cette prof X et son examen, seuls 8 on réussi le premier et 7 le deuxième (pour ce deuxième, les résultats allant de 3,1% à 95,7%, celui qui a eu le 3,1, c'est un ami (enfin, une connaissance assez proche pour être exacte) et le 95... c'est moi). Enfin soit, il n'empêche qu'aujourd'hui, on a eu notre troisième et dernier examen de math de l'année. J'ai très mal dormi la nuit passée, stress inconscient, et au matin, il régnait dans les couloirs bondés une effervescence inquiète (en effet, tout le monde, des 1ère année à la rétho, ou presque, avait math, le redoutable). En sortant de notre première partie, personne n'en revenait; c'était presque facile! La prof nous avait habitué à mieux, enfin, à pire. Il y avait les optimistes qui lançaient des joyeux "à l'aise alors!" et les réalistes-pessimistes qui affirmaient avec conviction : "la deuxième partie, ça va être chaud..." et ces derniers ne se trompaient pas. On passait des pages et des pages, on écrivait parfois rien, les mains se passaient frénétiquement dans les cheveux, les pieds s'agitaient, ainsi que les mains et les stylos inutiles étant donné notre incompréhension, notre étonnement, notre incapacité ou à cause de certains exercices qui nous laissaient perplexes. Et en sortant certains pleuraient, d'autres avaient l'air de ne plus rien comprendre à la vie, d'autres encore fouillaient dans leur cours à la recherche d'une explication. Golum (oui, il y a un prof que tous les élèves appellent ainsi, ou presque) nous a dit en prenant nos feuilles "Le calvaire des maths est officiellement terminé!" pour cette année oui, il a raison, mais il va nous hanter encore quelques temps. J'aime pas ne pas être sûre de moi. Les maths, ça craint parfois.

samedi 12 juin 2010

BABY BABY BABY HOOOOO BABY BABY NOOOOOOOO...

Et elle enchaine sur "Bay-bay-baby, you have a way of moving me, a force of nature your energy, it comes naturally, it comes naturally mhhhh Yeah". Qu'est-ce que vous feriez si vous passiez la plupart de votre temps avec une fille qui veut devenir chanteuse et qui connait par coeur la panoplie de brouillons que sont les (magnifiques) chansons du (magnifique) chanteur qu'est un certain Justin... et qui connait aussi par coeur 'naturally' d'une non moins connue mademoiselle Gomez? J'ai personnellement tendance à vouloir me jeter sur elle pour l'étrangler, ne feriez-vous pas de même?
D'ailleurs, elle m'a mis son 'bay-bay-baby' en tête, et c'est affreux, j'ai beau écouter de véritables chansons, ce pipi de chat ne me sort pas de la tête. Horrible vous dis-je, et je poste un article sur ce blog jamais visité juste pour vous le dire.

Song : Justin Bieber - Baby

vendredi 11 juin 2010

Et les minutes passent, et j'ai beau me dire qu'il faut que j'aille travailler, je ne décolle pas de mon fauteuil, je glande, purement et simplement. Je voudrais faire mille choses mais je n'ai pas envie de les faire là, ou bien je n'en ai pas le courage. Je me dis :
"va travailler Ambre, tu as un examen lundi, oh c'est vrai, il est bénin, ce n'est que math après tout, c'est pas du tout comme si seul 4 personnes sur 22 avaient réussi les deux précédents examens de cette matière qu'on a eus cette année, et puis le lendemain, c'est pas comme si t'avais français, et le surlendemain, tu n'as pas du tout latin, ton option et un prof strict, et puis sciences et des tonnes de théorie, c'est pas comme si t'avais des examens compliqués Ambre, mais va travailler quand même, ça ira mieux ainsi"
et pourtant je me dis "aller, encore un peu puis j'y vais" mais à quoi vais-je bien pouvoir passer ce "encore un peu"? A regarder Kyle xy que tu as officiellement promu série d'examens cette année, histoire de se détendre avant et après d'étudier? Je pourrais oui, mais à ce rythme là j'aurai fini ma série d'examen avant la fin de ces mêmes examens... Ou alors je pourrais aller sur facebook et parler avec les flemmards dans mon genre qui n'ont toujours pas commencé à étudier ou bien lire des blogs bd, même s'il n'y a pas de nouvelles notes, ou bien je pourrais écrire, ça fait longtemps, ou bien dessiner, même graphiquement, je peux le faire maintenant, j'ai enfin installer le driver de ma tablette graphique sur mon nouveau pc, en bref je peux faire à peu près ce que je veux, mais j'ai pas envie qu'une fois que j'ai fini tout ça, je doive travailler. En même temps, je n'ai jamais, au grand jamais, travailler un vendredi, j'exerce le culte du paisible vendredi, vendredi, on ne fait rien. Et là, j'ai beau me persuader qu'il le faut, ma torpeur du Friday evening me prend un peu plus tôt aujourd'hui.

Je pourrais lire aussi.
Je vais faire ça. Puis je travaille, promis.

jeudi 10 juin 2010

Sur ce coup là, on s'est tous bien fait avoir

HOP, c'est parti, après ce 100 mètres d'une année scolaire, (oui, parce qu'ils sont passés où tous ces mois? Une année, c'est éprouvant, on fait un effort rude, c'est une course folle qui nous parait long quand on est dedans, puis dès qu'on s'éloigne, on s'aperçois qu'en fait, c'est court, très court, ce qui parait durer un an ne prend que quelques secondes... ) il nous reste le dernier pas, celui qui nous fera franchir, ou non, la ligne d'arrivée : les examens. Si vous prenez un coureur, Usain Bolt par exemple, parce que je l'aime bien, il est fun, vous le mettez sur une piste d'athlétisme, à vos marques, prêts, go, il court (il dépasse tout le monde) il arrive juste à la fin, il alloooooonge ses jambes est abaisse son torse pour passer la ligne, juste à ce moment là, PAF, arrêt sur image, puis vous regardez image par image. Son pied avance, un peu, un peu, encore un peu, jusqu'à la... disons 20ème image, voilà, 20 images=un jour d'examen, le dernier effort, une session pour un pas, toutes les 20 images vous pouvez souffler un peu, vous dire qu'il y en a un de moins. Je passe la ligne le 21 juin, moi. En attendant, par définition, pendant les examens de juin il fait beau, parce que c'est l'ETE... Or... IL DRAAAAAAACHE!!!!! et quoi? comment je fais pour étudier au soleil, pour avoir les jambes un peu bronzées au moment de mettre ma robe pour aller passer mon oral? Comment je fais pour faire le chat qui se dore gentiment? J'VEUX du soleil, enfin, on est en JUIN! Je veux râler en étant assise devant ma fenêtre en me disant que ce n'est pas un temps pour étudier, tout ce soleil et puis dire prout et prendre mes feuilles en sortant en courant, me coucher dans l'herbe et moins bien étudier, mais être bien mieux... Mais non, il pleut, il pleut, mon manège a été transformé en piscine (avec bains de boue possibles)... Un truc qui est resté fidèle aux examens : un jour d'examen ne débute jamais bien. Je me lève, je me dépêche pour ne pas être en retard ou être limite-limite pour la première fois de l'année. Et, miracle, j'y arrive! Sauf que... une fois arrivé en ville, bouchons inhabituels, on change de chemin, rebouchons (à cause... des inondations, quelle ironie). Génial, ils dévient les voitures, pas du tout vers mon école, je dois être en classe dans cinq minutes, quelques voitures devant moi des gens que je connais sortent en courant et continuent à pied, je me dis que finalement, c'est ce qu'il y a de mieux à faire, donc je suis partie en courant, puis marchant super vite, pour arriver vachement en retard en classe avec un horrible point de coté et plus d'air dans les poumons. J'adore les examens moi, et encore, ce n'était que le premier jour...